Un gros coup dur pour les finances de la Fédération française de tennis. Nommé directeur technique national par la FFT en 2021, Nicolas Escudé a été licencié trois ans plus tard, mais il va finalement toucher une belle somme d’argent. En effet, le conseil des prud’hommes de Paris a déclaré ce lundi que son licenciement était nul et a condamné la FFT à lui verser près de 850.000 euros en indemnités.
La deuxième fédération sportive du pays devra payer plus de 330.000 euros en raison d’une « violation de l’engagement de garantie d’emploi », ainsi que 180.000 euros pour « nullité du licenciement », comme l’indique le jugement rendu public ce lundi à l’AFP, qui pourrait faire l’objet d’un appel. De plus, la FFT sera tenue de verser 80.000 euros à son ancien directeur technique national pour « harcèlement moral », et une somme équivalente pour « préjudice professionnel et économique ».
Un souci de réorganisation à la FFT.
Les prud’hommes de Paris ont finalement décidé de condamner la FFT à verser une somme de 81.386,55 euros à Nicolas Escudé. Cette somme représente des « indemnités compensatrices de préavis ». De plus, la cour a également accordé 50.000 euros pour le « préjudice moral, social et familial » subi par Escudé. Enfin, elle a demandé à l’instance dirigée par Gilles Moretton de remettre les documents de fin de contrat, sans aucune pénalité.
M. Escudé a particulièrement contesté la réorganisation de la DTN qui a eu lieu en septembre 2023. À ce moment-là, la direction a été divisée en deux parties distinctes.Le premier pôle, nommé « parcours vers le haut niveau », se concentre sur les jeunes âgés de 5 à 15 ans et a été confié à Nicolas Escudé. De l’autre côté, le pôle « haut niveau », qui s’adresse aux jeunes de 16 à 21 ans, est sous la responsabilité partagée de Paul-Henri Mathieu et Ivan Ljubicic.
Nicolas Escudé a souligné qu’une réorganisation avait considérablement affaibli le rôle de DTN. Par la suite, il a dû prendre un arrêt maladie avant d’être licencié en 2024.Lors d’une audience au tribunal des prud’hommes en octobre, l’avocate de la FFT, Méline Duperray, a fait remarquer que le contrat signé par Nicolas Escudé n’offrait aucune garantie d’emploi.
